Un film de Richard Gaitet
Ses romans sont longtemps nés la nuit, quand les enfants sont couchés, quand plus rien ne s’y oppose : "Les jolis garçons" puis "Un soir de décembre", sortis en 2005, narrent tous deux les désordres amoureux de cadres urbains bon chic bon genre.
Le succès surgit par surprise deux ans plus tard via No et moi, belle histoire d’amitié entre une ado surdouée et une clocharde de dix-huit ans, qui reçoit le prix des libraires avant de connaître une trentaine de traductions et une adaptation à l’écran par Zabou Breitman, l’emportant à long terme sur les cimes du million d’exemplaires vendus puisque nos enfants l’étudient désormais à l’école. Son sens de l’observation sociale s’épaissit dans Les Heures souterraines (2009), roman tendu du burn out, du harcèlement moral et des solitudes qui se croisent sans jamais se rencontrer, lui valant sa première nomination pour le Goncourt.
Mais d’où vient cette grande blonde à bottines, littérairement parlant ? Quelle fut la place de ce journal intime tenu pendant dix-sept ans et qui sommeille encore dans une cave ? Est-il vrai que cette conversation contient un bref extrait de son premier-premier roman, humoristique et jamais publié ? Ce sont quelques-uns des attraits de cette conversation avec Delphine de Vigan, héritière d’Annie Ernaux et de James Salter, entre introspection ciselée et drames existentiels, qui ouvrit un jour l’un de ses livres avec ce fragment de Roland Barthes : "Savoir que l’écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'es pas – c'est le commencement de l'écriture."
littérature - réception (littérature)
industrie des biens de consommation - impression (papier) - imprimerie - livre
démocratie et société - travail et consommation - travail - profession
écrivains, etc. - Barthes, Roland
littérature - poésie (littérature) - épopée (genre) - roman
2020, 28 min
Couleur, 16/9, Stéréo
Version française
A2
B1
B2
C1
Réalisateur : Richard Gaitet
Producteurs : ARTE Radio
Nationalité : France