Justice climatique : quand la lutte pour le futur entre dans les tribunaux - Les racines du combat
Épisode 1/4
Description
En décembre 2015, 195 pays signent les accords de Paris et s’engagent à maintenir le réchauffement global de la planète à moins de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
Mais après les gigantesques incendies de l’été 2017, qui ont ravagé les forêts de Leiria, leur région, six Portugais âgés de 11 à 24 ans se rendent à l’évidence : trop peu a été fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit de la fratrie Duarte Agostinho (Cláudia, Martim et Mariana), des Oliveira (Sofia et son frère André) et de Catarina Mota. Avec l’aide d’avocats de l’organisation juridique Global Action Legal Network (Glan), ils décident d’attaquer trente-deux États devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qu’ils estiment en partie responsables du réchauffement climatique, en raison des émissions de CO2 auxquelles ils ont contribué.
Les plaignants de ce qu’on va bientôt appeler l’"affaire Duarte Agostinho" ne sont pas seuls. En 2013, la fondation Urgenda avait déjà poursuivi pour le même motif l’État néerlandais, qui sera définitivement condamné six ans plus tard.
Puis c’est au tour de l’association suisse des Aînées pour le climat, alarmée par les canicules estivales et le phénomène des îlots de chaleur, de se mobiliser. En 2016, ces femmes seniors accusent l’État helvétique de ne pas garantir leur droit à la santé. Déboutées par toutes les instances juridiques suisses, elles saisissent la CEDH en 2020.
Parallèlement, une mobilisation citoyenne réunissant, sur la base d’une pétition, quatre ONG et plus de 2 millions de signataires, fait condamner la France pour inaction climatique en 2021, une procédure connue sous le nom de l’“affaire du siècle”.
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