C’est l’une des premières causes de mortalité dans le monde, d’une ampleur comparable à celle des accidents de la route. Chaque année, 800 000 personnes se donnent la mort dans le monde, et plusieurs millions d'autres survivent à une tentative de suicide. Ce fléau silencieux, qui touche des individus de tous les milieux sociaux, de toutes les générations et de tous les pays, fait aussi des victimes collatérales : les proches, qui s’en trouvent durablement affectés, voire traumatisés. En moyenne, un suicide bouleverserait l’existence d’une vingtaine d’autres personnes... Contrairement à une idée reçue pernicieuse, il est bien souvent possible, en prenant en charge à temps celles et ceux qui présentent des pensées suicidaires, d’empêcher un passage à l’acte. Encore faut-il savoir repérer les facteurs de risque de ce geste encore trop mal compris par la science.

Libérer la parole
En allant à la rencontre de chercheurs, psychiatres, neurologues, mais aussi de proches de victimes ou de personnes ayant voulu attenter à leurs jours, ce documentaire d'utilité publique met en lumière les signes qui doivent alerter et les manières de faire face aux risques, chez les autres comme chez soi-même. Selon les chercheurs en suicidologie, le passage à l’acte relève de la rencontre entre un ensemble de prédispositions liées à la santé mentale, à des facteurs neurologiques ou à un vécu traumatique, suscitant un risque chez un grand nombre de personnes. La prévention du suicide représente un défi qui doit mobiliser l'ensemble de la société : alors que cet acte fait encore l'objet d'une importante stigmatisation sociale, la première étape consiste, assurément, à apprendre à en parler sans tabou.