L'enquête internationale révèle une réalité universelle. Aux États-Unis, le travail domestique représenterait 43% du PIB s’il était comptabilisé ; et 33% en France. Ce "plafond de mère" agit de concert avec le "plafond de verre" professionnel, les empêchant d’accéder aux postes de pouvoir ou à une véritable autonomie économique.

Même en Islande, pionnière de l’égalité avec sa "Grève des Femmes" en 1975, les inégalités perdurent. Les Islandaises rappellent combien le chemin vers l’égalité est long. En Espagne, d’autres résistances culturelles freinent l’émancipation économique des femmes, même si des progrès sont notables.

Au cœur des couples, les inégalités se creusent. Dans toute l’Europe, les trois quarts des femmes gagnent moins que leur conjoint. Lors d’une séparation, elles perdent 20% de leur niveau de vie, contre seulement 2% pour les hommes. Ce constat dépasse les frontières : le système fiscal et social, loin de compenser, aggrave la précarité féminine.