Par Professeur ARTE à partir de Les couleurs de nos origines
Extrait
"Je m’appelle Audrey et mes parents sont originaires des Antilles. Plus précisément, ma mère est originaire de la Martinique et mon père, de la Guadeloupe. J’ai décidé de vous parler d’un tableau qui se trouve chez moi, plus précisément sur le chemin des escaliers. C’est celui-ci ici présent où on peut voir un champ de cannes avec plusieurs travailleurs. Certains sont dans des tracteurs, d’autres portent des boudins de canne qu’ils viennent de récolter sur leur tête pour, je pense, les ramener dans l’usine ou pour faire du jus de canne ou du rhum ou du sucre ou d’autres choses, pour manger avec leur famille, pour se faire plaisir. Il y en a qui sont dans des tracteurs. Il y a plein de champs de canne. La canne, c’est très, très grand. C’est très, très long. Celui-ci ou celle-ci, je ne pourrais pas vous dire, porte un boudin de canne. Au loin, on voit des usines. Ça peut être des usines d’habitations de rhum comme l’usine Clément. Ma grand-mère habite près de l’usine Clément. Je suis déjà allée visiter. Je vous ai ramené un morceau de canne comme ceci. Après les cannes, c’est grand. Ça, c’est petit. Je vous ai ramené un morceau de canne. Je vais vous montrer comment on le manipule. Normalement, vous prenez un coutelas, mais bon, ce n’est pas grave, ça fait l’affaire. Vous coupez à l’intérieur pour que ça soit plus facile pour vous pour éplucher, parce que c’est quand même de la grosse peau. Ce n’est pas une peau de banane ou une clémentine. Là, vous coupez un gros bout à l’intérieur. C’est dur, il faut avoir un peu de force. Vous coupez. Tac. Et normalement, le truc à l’intérieur, c’est un truc normalement, après mes oncles, ils coupent des bandes, ils nous donnent et genre, on croque à l’intérieur. Il y a plein de jus sucré, on va dire ça comme ça, ce qui donne les vitamines aux esclaves. En gros, les esclaves, ce sont les premiers qui ont cultivé ça, qui ont manipulé et tout ça. Après, ils ont croqué dedans. Ça leur donnait du sucre pour pouvoir continuer à faire le travail de leur maître, leur patron. Mes ancêtres, ça doit être des esclaves, mais moi, je ne les connais pas personnellement. Attendez, je vais couper. En plus, là, j’ai un bon morceau. C’est bon. Plein de vitamine pour la santé. Cinq fruits et légumes par jour."
Mots-clés :
tradition,
coutume (monde),
comparaison des cultures,
cultures (plantes),
canne à sucre,
dom-rom (territoires d’outre-mer),
vie quotidienne,
nutrition / alimentation,
travail