Sarah Bernhardt, pionnière du show business
Description
En 1866, Sarah Bernhardt, alors jeune pensionnaire de la Comédie-Française, y invite sa petite sœur lors d’une soirée de gala. Mais la gamine marche sur la traîne d’une honorable sociétaire qui la repousse si violemment que l’enfant s’ouvre la lèvre en tombant. Sarah Bernhardt se jette sur la comédienne et la gifle. Scandale. Refusant de s’excuser, elle est exclue du Français... où elle reviendra, quelques années plus tard, par la grande porte. Impétuosité, sens de l’honneur et dédain pour le qu’en-dira-t-on, une vie tourbillonnante s’est amorcée ce soir-là. Sur sa lancée, Sarah Bernhardt prend en main une carrière que son tempérament et son goût pour la flamboyance vont amener aux sommets, d’où elle bouleversera les codes du théâtre, notamment en jouant des rôles masculins comme, Hamlet ou l'Aiglon. Libre, d'une farouche excentricité, qui suscite les fantasmes et les jalousies du Tout-Paris, “la Divine”, “la Voix d’or” (surnom donné par Victor Hugo, un de ses mentors), “le Monstre sacré” (Cocteau), connaît un tel succès qu’il l’affranchit de toute contrainte. En 1880, elle démissionne avec fracas du Français et part pour une tournée en Amérique, qui la consacre première star internationale.
Une identité irréductible
D’une enfance chaotique parmi les courtisanes à sa mort lors du tournage de La voyante, un film de Louis Mercanton, ce documentaire déroule les hauts faits d’une existence menée comme une épopée, à mille lieues des places alors réservées aux femmes. Mourant mille fois sur scène et inventant chaque jour comme une résurrection, Sarah Bernhardt multiplia les dimensions d’une identité irréductible à son métier de tragédienne. Elle fut aussi peintre, sculptrice, directrice de théâtre, résistante, patriote, cheffe de tribu... et inspiratrice des plus grands auteurs, comme Hugo, Rostand ou Dumas. Une riche imagerie, des citations extraites de ses mémoires, de rares séquences filmées ou des enregistrements sonores complètent un portrait aussi raffiné que les affiches Art nouveau d’Alphonse Mucha, qui sut rendre l’aura de cette pasionaria.
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Français
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