L'Île-de-France est constituée de plusieurs échelons administratifs : la ville de Paris,  la “Petite couronne” formée des trois départements voisins de Paris et la “Grande couronne” composée de quatre départements. Et tout cet ensemble forme la région Île-de-France, qui occupe moins de 3% du territoire, mais regroupe 19% de la population française, et génère à elle seule 31 % du PIB national.

La vie économique et sociale de la région est très centrée sur la capitale. On voit par exemple sur un plan du RER que les lignes convergent vers Paris. Ce réseau est certes très étendu mais il est aujourd’hui vieillissant et surtout saturé. D’abord par manque d’investissements, mais surtout parce que la région parisienne a connu une croissance démographique très importante. Ainsi le RER A passe souvent la barre du million de voyageurs par jour. Et en une journée, il y a plus de voyageurs sur la ligne du RER B qu'il n'y en a sur l'ensemble du réseau TGV en France !

Alors que la moyenne nationale est de 114 habitants au kilomètre carré, elle est de 976 en Île-de-France et de plus de 21 000 habitants au kilomètre carré à Paris. C’est l’une des plus fortes densités urbaines au monde. À New York, elle est de 10 000 habitants au kilomètre carré et à Hong-Kong de 6 400 habitants au kilomètre carré.

L’une des raisons qui explique cette densité est la faible superficie de Paris. La ville "intra-muros" fait 105 km², ce qui est peu comparé à Berlin, Rome, ou encore Londres qui est quinze fois plus vaste, même si les contours administratifs sont différents. Et si Paris est si peu étendue, c’est qu’elle a été, pendant une longue partie de son histoire, limitée par des enceintes. Résultat, aujourd’hui Paris étouffe. Il faut donc imaginer un Paris plus grand, un Paris agrandi, un Grand Paris.

La collection : "Le Dessous des cartes" décrypte les rapports de forces nationaux et internationaux en s’appuyant sur un seul élément visuel : les cartes de géographie.

Ce magazine de géopolitique, repose sur trois principes simples :

- L’utilisation de la carte de géographie, qui permet de localiser les évènements dans le monde et d’analyser les enjeux à plusieurs échelles.
- La présence de la dimension historique, sans laquelle on ne comprend qu’incomplètement les comportements politiques, qu’ils soient collectifs ou individuels. L’histoire façonne, et parfois décide.
- La volonté de repérer ce qui s’inscrit dans la durée : en géopolitique, en économie, en stratégie, en évolution du droit des peuples, dans les questions d’environnement, notamment.