
Révolutions surréalistes - Le temps de la résistance (1930-1966)
Épisode 2/2
Description
Entre expérimentations, mutations et recompositions, le récit foisonnant de l’aventure surréaliste, l’avant-garde la plus féconde du XXe siècle, dont on a fêté le centenaire en 2024.
En 1929, le surréalisme traverse une crise existentielle. Face à André Breton, qui entend imposer la tutelle du Parti communiste, les dissidents – Masson, Queneau, Artaud, Prévert ou Soupault – s’éloignent du mouvement. Que ce soit avec le film érotique, anticlérical et révolutionnaire de Buñuel et Dalí, L’âge d’or, ou avec la contre-exposition "La vérité sur les colonies" en 1931, les surréalistes s’imposent une intransigeance politique absolue. Leur engagement toujours plus radical les amène à dynamiter l’idée de génie artistique, voire celle d’œuvre d’art : les collages, puis les "objets surréalistes" s’exposent en défi au conformisme, dans la lignée du "ready-made" inventé par Duchamp.
Alors que les surréalistes – à l’exception d’Aragon – rompent en 1932 avec la ligne stalinienne du Parti, l’arrivée au pouvoir de Hitler les invite à forger d’autres mythes que ceux promus par les régimes totalitaires. Si Aragon, Char et Éluard entrent en résistance pendant l’occupation, Breton s’exile aux États-Unis, et contribue à accélérer, avec Duchamp, l’internationalisation du mouvement. Dans une France d’après-guerre où l’existentialisme règne désormais en maître, les expositions surréalistes attirent toujours le public, mais sont raillées par la critique…
Avec la mort de Breton, en 1966, le surréalisme disparaît en tant que mouvement structuré mais continuera pourtant à inspirer des générations d’artistes et de poètes.
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